Foire aux questions
C'est là une inquiétude universelle, bien que non fondée. En réalité, l'incapacité d'établir une production lactée adéquate est rare, et la plupart des femmes produisent plus de lait que leur enfant n'a besoin. Selon des études récentes, la plupart des bébés ne boivent qu'environ 60-65% du lait disponible! En pratique, les problèmes liés à la surproduction lactée sont très répandus.
Plusieurs facteurs entraînent les femmes à penser qu'elles manquent de lait: une prise du sein inadéquate, qui empêche le bébé de pouvoir facilement extraire le lait et une mauvaise interprétation des comportements normaux du bébé (poussées de croissance, tétées fréquentes/regroupées, bébé ne "fait pas ses nuits", etc.)
Bien sûr! Selon la technique chirurgicale utilisée, il se peut que la production lactée soit affectée, mais il est impossible de vraiment prédire si c'est le cas, et ceci ne veut pas dire que vous ne pouvez pas, ou ne devriez pas allaiter. Votre consultante en lactation pourrait vous suggérer d'utiliser un tire-lait de grade d'hôpital en plus du bébé durant les premières semaines d'allaitement pour optimiser la production. Si toutefois la production était insuffisante, vous pouvez offrir un complément au sein à l'aide d'un dispositif d'aide à l'allaitement. Souvenez-vous aussi que l'allaitement maternel, c'est encore plus que le lait! Si vous considérez une chirurgie mammaire, discutez-en avec votre chirurgien.
Absolument! Le bébé tète au sein, pas au mamelon. Chez beaucoup de femmes qu'on soupçonne d'avoir les mamelons plats ou invaginés durant la grossesse, la situation se corrige d'elle-même durant le dernier trimestre de la grossesse ou une fois l'allaitement débuté. Les mamelons véritablement invaginés sont rares. Il y a beaucoup de types et de formes de mamelons et de seins, tous parfaitement "normaux". La perception d'une « anomalie » et l'attente d'un problème est ce qui semble causer l'obstacle à l'allaitement. Par contre, chez les femmes ayant les mamelons plus plats, il se peut que les premières tétées nécessitent une attention plus particulière, mais ceci n'est pas une contre-indication. De plus, il est d'autant plus important d'éviter les tétines artificielles, étant donné que la différence de stimulation créée par la tétine artificielle par rapport au mamelon est d'autant plus grande. Ceci étant dit, n'oubliez pas qu'aucune femme n'a des mamelons qui ressemblent à une tétine artificielle!
Non. Bien que le bébé au sein ait un certain « travail » à faire pour extraire le lait du sein, l'allaitement est plus facile parce que le bébé contrôle le débit, tandis qu'à la bouteille, le bébé a peut ou rien à faire pour que le lait coule et pas vraiment de contrôle sur le débit. Un bébé au sein est plus stable (taux de saturation d'oxygène, respiration et température) qu'à la bouteille. Il est plus facile pour un bébé (surtout un prématuré) d'apprendre à coordonner la succion, l'avalement et la respiration au sein qu'à la bouteille.
Absolument pas, mais c'est ce que les manufacturiers de laits artificiels voudraient vous faire croire. Le lait maternel est spécifiquement conçu pour les bébés humains, et est une substance vivante qui change selon l'âge du bébé, le climat, le moment de la journée, le moment de la tétée, l'environnement, etc. Il contient plus de 200 composantes connues qui jouent un rôle nutritif, ainsi que sur le développement et le système immunitaire. Il est assimilé par le bébé à 99%. Le lait artificiel, lui, est un produit inerte, qui ne change jamais, se conserve mal et est très vulnérable à la contamination. De plus, plusieurs composantes essentielles à la croissance et à la nutrition du bébé sont tout simplement absents dans les laits artificiels. Le lait artificiel n'est absorbé qu'à un faible pourcentage. L'industrie des laits artificiels n'est régularisée sous aucune forme: on la qualifie comme étant la plus grande expérimentation "in vivo" dans l'histoire de l'humanité. Les laits font souvent l'objet de rappels par l'industrie, car ils peuvent être contaminés, mal emballés, etc.
La nature veut que la mère et son bébé ne soient pas séparés durant les premiers mois de vie. À la naissance, l'être humain est un des mammifères les plus vulnérables. L'allaitement est la suite naturelle de la grossesse. Les premiers 9 à 12 mois de vie sont une période de « gestation externe » très importante dans le développement du bébé. L'allaitement permet à la mère de se déplacer avec son bébé sans avoir à se soucier de bouteilles stériles, de conservation de lait artificiel, de réchauffer le lait artificiel, etc. Une fois l'allaitement bien établi, vers 4 à 6 semaines, si la mère doit ou veut s'absenter, il est possible d'extraire son lait pour son bébé et de lui offrir à la tasse, au compte-gouttes, à la cuillère, etc. sans compromettre l'allaitement, et de façon économique.
Avoir un bébé est exigeant et peut être fatigant, peut importe la façon de nourrir l'enfant. Il est facile de blâmer la fatigue sur l'allaitement quand on est déçu face à de fausses attentes par rapport à la vie avec un nouveau bébé. Les mères qui allaitent et dorment avec leur bébé dorment plus et ont une meilleure qualité de sommeil que celles qui se séparent de leur enfant durant la nuit et/ou n'allaitent pas. Certaines allaitent la nuit sans toutefois se réveiller. Allaiter son enfant la nuit est moins dérangeant pour la mère et l'enfant que de se lever et préparer un biberon alors que le bébé pleure. Les mères dont le conjoint se lève la nuit pour nourrir le bébé se réveillent autant que celles qui nourrissent leur bébé elles-mêmes.
Oui. Une femme peut très facilement et de façon économique continuer à allaiter après son retour au travail. L'allaitement protège votre bébé contre plusieurs maladies qui pourraient vous obliger à vous absenter du travail. Les employeurs et milieux de travail sont facilement sensibilisés à l'importance de l'allaitement pour la mère qui travaille, et peuvent et doivent accommoder la mère (temps, espace). La transition et la séparation sont plus faciles pour la mère et le bébé quand l'allaitement se poursuit. Lorsqu'elle est à la maison, elle allaite, tandis que la mère qui sèvre son enfant n'a plus cette option. Il existe plusieurs méthodes autres que le biberon pour donner le lait maternel à un bébé allaité en l'absence de sa mère.
Votre bébé a plusieurs besoins autres que celui d'être alimenté. Les pères créent des liens avec leur bébé à travers d'autres activités, telles, entre autres, le massage, le bain, le berçage, où ils peuvent interagir avec l'enfant bien plus qu'en lui donnant un biberon. Cette crainte est le produit du marketing des laits artificiels, qui glorifie l'acte de donner un biberon à un nourrisson, comme si donner un biberon et allaiter étaient des activités comparables. L'allaitement maternel est une activité dynamique entre la mère et son enfant, et ceci ne peut être reproduit avec un biberon. C'est pourquoi plusieurs avantages de l'allaitement maternel n'ont rien à voir avec le lait lui-même. L'allaitement est un rôle essentiellement maternel. Les mères et les pères ne peuvent être substitués l'un à l'autre, mais sont plutôt de parfaits compléments!
Oui. Lorsque laissés sur le ventre de leur mère immédiatement après un travail sans médicaments, les bébés à terme et en santé ont la capacité innée de monter sans assistance vers le sein et de téter dans l'heure suivant la naissance. Ce réflexe est dérangé et même inhibé lorsque la mère reçoit des médicaments, ou que le bébé a été séparé de sa mère. La plupart des analgésiques utilisés durant le travail ont un impact sur le bébé (somnolence, irritabilité, etc.), et possiblement sur l'allaitement et l'attachement mère-enfant, et ceci varie selon la dose et le temps écoulé entre l'administration et la naissance. Certains effets ont un impact longtemps après la naissance. Les problèmes d'allaitement qui peuvent découler de l'effet de ces médicaments peuvent, dans certains cas, être difficiles ou impossibles à surmonter, s'ils sont mal gérés. Les futures mamans doivent être renseignées sur ces conséquences potentielles ainsi que sur les alternatives disponibles pour être en mesure de faire un choix éclairé quant à la gestion de la douleur.
Non. La douleur ne fait pas partie du déroulement d'un allaitement normal. Durant les premiers jours, l'inconfort durant les premières secondes de la tétée, alors que le bébé étire le mamelon dans sa bouche, est fréquent. Toute douleur qui empire, surtout si elle est associée à une gerçure/blessure au mamelon, n'est pas normale et signale un problème à être investigué par une intervenante possédant les compétences cliniques nécessaires. Quelques-unes des causes de douleurs/gerçures aux mamelons les plus fréquentes sont une mauvaise prise du sein ainsi que les infections bactériennes et à champignons.
Oui. À la naissance, l'estomac du bébé ne peut contenir que 5-7 ml de colostrum à la fois (grosseur d'une bille), ce qui correspond à la quantité produite par la mère (environ 30 à 100 ml par 24 heures). Il n'est donc pas physiologiquement normal ou désirable de donner une plus grande quantité de lait au bébé, comme on a tendance à le faire quand on les nourrit au biberon.
Le lait maternel est digéré très facilement et rapidement par le bébé. L'allaitement au stade du colostrum se caractérise par des tétées très fréquentes (1 à 2 heures). À mesure que les jours avancent et que la sécrétion lactée augmente, la capacité de l'estomac du bébé augmente aussi, de sorte qu'au jour 6, et ce, jusqu'à l'âge de 6 mois, l'estomac du bébé ne peut contenir que 50-60 ml de lait à la fois (grosseur d'une balle de golf). La mère produit entre 500 et 750 ml de lait par 24 heures.
Les suppléments peuvent retarder la "montée laiteuse" et interférer avec la production de lait, initiant ainsi un cercle vicieux difficile à briser. Il existe très peu d'indications médicales pour supplémenter un bébé. On doit toujours régler la cause du problème d'allaitement avant de supplémenter. S'il y a indication médicale pour supplémenter, les laits artificiels sont le dernier choix: le lait maternel ou du lait humain donné sont les premières options. De plus, le biberon est le dernier choix de méthodes pour donner un supplément au bébé. On peut offrir le supplément à l'aide d'un dispositif d'aide à la lactation, ou encore à la cuiller, entre autres.
Voir les articles du Dr. Jack Newman Utilisation d'un dispositif d'aide à la lactation et L'alimentation au doigt
En observant votre bébé (et non au moyen de quantités absolues), vous pouvez savoir avec certitude que votre bébé reçoit assez de lait:
-bébé tète bien et avale de façon régulière (pas de douleur aux seins)
-à partir du 4e jour, bébé fait au moins 2 à 3 selles liquides jaunâtres par 24 heures
-l'urine de bébé est claire et sans odeur
-bébé a repris son poids de naissance à 2 semaines (3 maximum) et prend 15-30 gr (½-1 on.) par jour jusqu'à l'âge d'environ 4 mois.
Voir l'article du Dr. Jack Newman Mon bébé prend-t-il assez de lait?
Quiconque vous donne un chiffre absolu vous induit en erreur et vous donne une fausse référence. Chaque bébé, et chaque tétée, est unique. La durée des tétées varie en fonction de l'âge du bébé, du moment de la journée, de la prise au sein, et du degré d'éveil du bébé. Le bébé peut être au sein sans vraiment téter, alors il faut savoir distinguer les deux. Vous n'êtes sûrement pas plus avancée si votre bébé passe des heures au sein sans vraiment téter et boire! Un bébé qui tète bien d'un côté peut très bien refuser l'autre côté. Ceci est parfaitement normal. Il est même préférable de prendre un sein jusqu'à satiété plutôt que de changer le bébé de côté après "X" minutes. Cette pratique pourrait faire en sorte que le bébé ne reçoive pas le lait gras de fin de tétée, et soit insatisfait et/ou "coliqueux", ou encore qu'il ait une prise de poids insuffisante. Le bébé doit initier le changement de côté et/ou la fin de la tétée, soit en s'endormant ou en relâchant le sein.
Non. Le lait maternel contient 85-90% d'eau et satisfait pleinement les besoins en eau du bébé.
Les laits artificiels, en revanche, peuvent causer la soif chez le bébé car ils ont une charge de corps dissous élevée. Attention! L'eau ne contient aucun élément nutritif, mais remplit l'estomac de bébé, donc le bébé boit moins de lait et reçoit moins de nutrition, et si le bébé boit moins, la maman produira moins de lait… Durant les périodes chaudes, tout le monde a tendance à boire plus, car nos besoins en eau augmentent. Il est donc parfaitement normal que votre bébé fasse de même et demande à téter plus souvent.
Le lait maternel d'une mère en santé contient suffisamment de vitamine D pour son bébé. Les bébés naissent avec des réserves de vitamine D qui durent environ deux mois, et par après, une à deux heures par semaine (quelques minutes seulement à la fois) d'exposition au soleil permet au bébé de synthétiser toute la vitamine D dont il a besoin. Certains facteurs de risque, comme une peau foncée, une déficience en vitamine D chez la mère ou un bébé qui n'est pas régulièrement exposé au soleil, peuvent justifier l'administration d'un supplément de vitamine D, mais tous les bébés allaités n'ont pas besoin d'être supplémentés.
Une seule bouteille de lait artificiel altère la flore intestinale du bébé pendant 2 semaines, ce qui rend le bébé plus vulnérable à certains pathogènes, comme le E-coli. Le lait artificiel diminue les propriétés anti-infectieuses du lait maternel. Plus tôt le bébé est exposé au lait artificiel, plus le risque de développer certaines maladies (comme le diabète) est grand. Voyez aussi Risques et coûts de l'alimentation artificielle.
La préférence de la tétine est un problème réel, bien qu'il ne touche pas nécessairement tous les bébés. Elle résulte du processus qu'on appelle "imprinting" et du fait que les mécanismes de succion au sein et au biberon sont complètement différents. Quand on compare un mamelon à une tétine artificielle, il n'est pas difficile de comprendre pourquoi la tétine artificielle cause une super-stimulation confondante pour le bébé, et pourquoi tant de femmes croient, sans raison, que leurs mamelons sont plats…
Vous devriez vous nourrir de façon équilibrée, au même titre que n'importe quelle autre personne en santé. À moins d'une situation extrême, votre diète n'affecte pas la qualité de votre lait. Par contre, si vous êtes mal nourrie, vous pouvez vous retrouver vous-même privée de certains éléments nutritifs (ce qui peut vous rendre plus fatiguée ou affecter votre système immunitaire).
Il n'y a aucun aliment interdit pendant l'allaitement. Les "coliques", qu'on blâme souvent sur un aliment ingéré par la mère, sont un trouble d'immaturité digestive et ne sont pas causées par la diète de la mère. Certains bébés peuvent réagir à la caféine lorsque la mère en consomme beaucoup (incluant le chocolat!). Chaque culture a ses aliments interdits et ses aliments miracles, et certaines cultures interdisent les aliments miracles des autres!
Non. L'alcool avec modération n'est pas contre-indiqué durant l'allaitement, mais il n'aide pas le bébé à dormir. Au contraire, les réactions communes à l'alcool ingéré par la mère (dépendamment de la quantité et du temps écoulé entre la consommation et la tétée) incluent un réflexe d'éjection inhibé, l'agitation et la réduction de l'efficacité du bébé au sein, ce qui peut faire que celui-ci dormira moins bien/longtemps qu'en temps normal.
Non. Il n'y a aucun lien entre l'alimentation et le sommeil. Le cycle de sommeil est une question de maturité neurologique, et non de nutrition. La plupart des bébés continuent de se réveiller la nuit durant la majeure partie de la première année de vie. Il a été démontré que l'introduction des solides n'a aucun impact sur les habitudes de sommeil des bébés.
Absolument! Bien que l'idéal serait de cesser de fumer (ou de réduire le plus possible votre consommation de cigarettes), il est moins risqué pour vous d'allaiter votre bébé malgré le fait que vous fumez, que de le nourrir avec des laits artificiels. L'allaitement réduit certains des effets de la cigarette sur le bébé. Quoiqu'il en soit, PERSONNE ne devrait fumer en présence de votre enfant.
Faux! En espaçant les tétées, il peut sembler que les seins sont plus "pleins", mais en réalité vous ne produisez pas plus de lait. En effet, le contraire pourrait se produire, parce que le lait qui s'accumule et "reste" dans les seins signale à ceux-ci d'arrêter de produire. La quantité de lait qui peut être emmagasinée avant que ce signal soit déclenché varie d'une femme à l'autre. C'est pourquoi certaines femmes allaitent à des intervalles plus longs sans toutefois voir leur production diminuer. N'oubliez pas aussi que plus les seins sont "pleins", moins la concentration de gras du lait est élevée.
Non. En moyenne, un bébé allaité se nourrit toutes les 1½ à 3 heures. N'oubliez pas que votre bébé doit doubler son poids de naissance avant l'âge de 5-6 mois. Étant donné que jusqu'à cet âge, son estomac ne peut contenir que 50-60 ml de lait à la fois (grosseur d'une balle de golf), et que le lait maternel se digère rapidement, il est facile de comprendre pourquoi il doit boire plus souvent qu'aux 4 heures. Des tétées trop espacées peuvent résulter en une production lactée insuffisante.
Oui, c'est la méthode de l'allaitement maternel et de l'aménorrhée (MAMA). Elle est efficace à 98-99% si vous répondez à chacun des critères suivants : votre bébé est âgé de moins de 6 mois; vous n'avez pas eu le retour de vos règles; il s'agit d'un allaitement exclusif (c'est-à-dire que votre bébé ne reçoit aucun autre aliment que le lait maternel); ET les tétées sont fréquentes (pas plus de 6 heures entre les tétées). MAMA est aussi efficace que les contraceptifs oraux, sans le risque d'effets secondaires indésirables sur la production lactée. Elle est complètement naturelle et ne coûte rien. Elle est une raison de plus pour poursuivre l'allaitement exclusif et à retarder l'introduction des solides, comme le recommande l'Organisation mondiale de la santé.
Oui! Le lait maternel contient tout ce dont le bébé a besoin, et plus. Il change constamment, en réponse aux besoins changeants du bébé. L'introduction des solides peut se faire à partir de l'âge de 6 mois, mais devrait être amorcée seulement quand l'enfant montre qu'il est prêt et qu'il en a besoin, et non parce qu'il a atteint l'âge "x". Le lait maternel est encore un aliment essentiel, même pour un bébé qui découvre déjà d'autres aliments. L'OMS recommande l'allaitement maternel jusqu'à l'âge d'au moins deux ans, et plus, tant et autant que la mère et l'enfant le désirent. Selon des études anthropologiques, l'âge du sevrage naturel chez l'humain se situe entre 4 et 7 ans. La durée mondiale moyenne de l'allaitement maternel est 4 à 5 ans.
Non. Ceci est une croyance populaire qui a été réfutée par des recherches récentes. Lorsqu'il s'agit d'une grossesse normale, l'allaitement ne pose pas plus de risque que les relations sexuelles. L'allaitement durant la grossesse, ainsi que l'allaitement en tandem, sont des pratiques courantes dans plusieurs cultures, et présentent plusieurs avantages pour la mère, l'enfant et le bébé.
Non. La sensation d'engorgement associée à la "montée laiteuse" des premiers jours n'est pas simplement un « trop-plein » de lait, mais une combinaison d'édoeme, de lymphe et de lait. Vers 4 à 6 semaines (ou parfois avant) et souvent de façon soudaine, cette sensation que beaucoup de femmes ressentent durant les premières semaines s'estompe. Même si ce changement donne l'impression que la production a diminué, en réalité la mère produit pourtant toujours amplement de lait pour son bébé. L'engorgement persistant (la distension des seins causée par un drainage insuffisant ou inefficace), ne fait pas partie du déroulement normal de l'allaitement, et signale aux seins d'arrêter la production. Le degré d'engorgement ressenti par la mère, ou le fait que les seins coulent ou non, n'ont aucun lien avec la quantité de lait produite. Plusieurs femmes n'ont jamais d'écoulement, alors que d'autres coulent tout au long de la période d'allaitement.
Non. En fait, les femmes qui allaitent retrouvent leur taille d'avant la grossesse sans effort et plus rapidement que celles qui n'allaitent pas. Il n'y a aucune contre-indication à la perte de poids lente et graduelle (1 à 2 livres par semaine) qui se produit avec une alimentation saine et équilibrée et de l'exercice physique. Les diètes restrictives, quant à elles, ne sont pas sécuritaires (ou efficaces à long terme) et ne devraient JAMAIS être entreprises (allaitement ou pas). Pour les femmes qui allaitent, ces régimes drastiques peuvent mobiliser dans le lait des toxines accumulées dans les tissus graisseux, et des régimes sévèrement hypocaloriques (moins de 1500 calories par jour) peuvent affecter la quantité de lait produite.
Non. Le phénomène qu'on appelle les « caries de bouteilles » est lié au lait artificiel et à l'usage de la bouteille, et n'a jamais été lié à l'allaitement ou au lait maternel.
Voir les articles du Dr. Jack Newman Les mythes de l'allaitement